[Candidature] Hofnar Barbe-Broigne

Nom : Barbe-Broigne
Prénom : Hofnar
Lieu d’origine : Les Hinterlands

Âge : 76 années
Race : Nain Wildhammer
Sexe : Mâle

Résumé d’histoire : Je suis né il y a soixante-seize printemps de cela dans un petit village des Hinterlands, non-loin de Nid-de-l'Aigle. J'y ai grandi dans une large fratrie, aux cotés de trois frères et de quatre sœurs. Ma mère était une naine au foyer que l'on pourrait décrire comme ordinaire, si l'on oublie le fait qu'elle est parvenue à élever sa "meute" de huit rejetons sans presque jamais perdre son sang froid. Mon père, Bour'dan Barbe-Broigne, était Chevaucheur de Griffon.

Comme le veut la tradition dans notre famille, il n'y a qu'un seul mâle qui ait le droit de suivre les traces de son père et de devenir à son tour Chevaucheur de Griffon. Et j'ai toujours su que cet honneur me reviendrait. Depuis tout petit, je me dérobais aux miens pour aller chercher la compagnie des griffons, à mon grand dam parfois. J'agaçais sans cesse mon père pour qu'il m'apprenne à voler, je l'observais faire dès que l'occasion se présentait.

La dernière fois que j'ai pu le voir voler, il affrontait les orcs qui eux même chevauchaient des dragons rouges. Je me souviens de la scène dans le moindre détail, il servait de leurre, cherchant à distraire le dragon pour laisser le champ libre à ses frères d'armes. C'était une tactique aussi dangereux qu'efficace. Sa témérité eut hélas raison de lui, son fidèle compagnon dévoré par un jet de flammes, il chuta sur plusieurs centaines de mètres, sans espoir d'y réchapper.

Suite à cette tragique journée, nous avons dû nous mettre d'accord sur lequel de nous prendrait la place de père. Nous avons alors décidé que le premier qui mettrait la main sur son Marteau-Tempête détiendrait son titre, ainsi que la place de chef de notre petite famille. Cela prit plusieurs mois, deux de mes frères abandonnèrent même avant que je ne le retrouve finalement, mais c'est une aventure qui mériterait d'être contée au coin du feu, plutôt que sur un bout de papier.

Suite à cela, j'ai passé le plus clair de ma vie à défendre les Hinterlands face à la menace trolle. Les voyages que j'ai fait s'étendent de Nid-de-l'Aigle jusqu'à Hurlevent, je n'ai jamais mis un seul pied sur Kalimdor ou tout autre continent qui puisse exister. Et cela car j'avais fait serment de protéger ma famille et nos terres avant toute autre chose. Peut-être bien jusqu'à l'égoïsme. J'ai été longtemps persuadé que nous autres, nains des pics, n'avions besoin de rien ni de personne pour survivre.

Ce n'est que trop tard que j'ai compris mes erreurs. Il y eut d'abord la venue d'Aile-de-Mort, le cataclysme. La terre elle même fut ébranlée, nos frères des hautes terres du crépuscule furent déchirés par les conflits, mais malgré le ralliement à l'Alliance, je refusais d'écouter. Le réel retour à la réalité, ceci dit, s'effectua il y a quelques mois à peine de cela. Vous avez probablement déjà deviné : L'invasion de la Légion.

Je ne vais pas m'étendre sur ce point, mes plaies sont encore fraiches, si bien physiques que morales. Mais j'y ai perdu l'essentiel de ma famille. Mon village a été rasé, écrasé, oblitéré. Moi qui me croyait invincible, j'ai été incapable de défendre les miens face aux démons. J'y ai perdu jusqu'à mon Marteau-Tempête, brisé dans la bataille. Mon griffon et moi y avons réchappé de peu, probablement par la grâce des ancêtres.

Compétences : Je monte à dos de griffon depuis tout jeune. Je maîtrise le combat ambidextre, armé de haches (de lancer) et de masses. Je sais également comment utiliser un arc. Je connais la plupart de nos tactiques de base, à pieds où dans les cieux. J'ai comme qui dirait grandi aux cotés de la nature et de ses animaux, ceux-ci n'ont donc que peu de secrets pour moi. Je suis plutôt bon cuisinier, ayant appris de ma mère.

Motivations : Des récents évènements, j'ai retiré plusieurs choses : Avant tout une grande peine, une honte écrasante ainsi qu'une rage sans limite à l'encontre de la Légion et de ses sbires. Mais j'y ai également vu un signe. Si j'ai survécu, ce n'est pas par hasard. Les ancêtres, les esprits, nommez-les comme vous voudrez, ils attendent quelque chose de moi. Ils m'ont donné l'occasion de réparer mes fautes, de me racheter et de devenir celui que j'aurais dû être pour ma famille.

Je ne reviendrai parmi les miens qu'une fois ma pénitence accomplie, qu'une fois mon honneur réparé. Pourquoi me tourner vers vous ? Je vais être franc, et je le serais toujours, sachez-le : Aucune armée ne voudrait d'un animal dans mon genre et moi même je ne voudrais pas d'eux. J'ai déjà failli mourir une fois face à la Légion, servir de chair à canon, ça ne m'intéresse pas.

Je veux pouvoir découvrir Azeroth, ses peuples, nos alliés et nos ennemis. Combattre la Légion, apprendre, devenir meilleur ... Meilleur combattant, meilleur nain, jusqu'à-ce qu'un jour peut-être, je puisse reforger l'arme de mon père et revenir auprès des miens. D'ici là, j'escompte me trouver une place, peut-être parmi vous.

Je ne vous connais que par le biais de quelques racontars, et j'espère vraiment que cette maudite lettre ne s'est pas égarée en chemin, mais de ce que j'ai entendu sur votre petit groupe, vous semblez probablement être mon meilleur choix. Je vais pas vous le cacher, je ne suis pas le soldat idéal, j'ai une pléthore de défauts : Têtu, tête brûlée, une vraie tête de lard comme disait mon père, je sais ni lire ni écrire le commun, et je suis loin d'être bien élevé, même si je ne pense pas que ce soit la première de vos préoccupations.

Je suis déterminé, ça, vous pouvez en être certain.

La lettre n'est qu'une traduction de l'originale qui est jointe à celle-ci. La première est écrite en patois Marteau-Hardi, si bien que la traduction elle semble avoir été adaptée et épurée d'un grand nombre d'injures, d'expressions intraduisibles et de familiarités, jugées peu adaptées visiblement.      

De la Ligue Lordain, 8 Rue du Creuset, Quartier des nains de Hurlevent,
À l'intention de Hofnar Barbe-Broigne.

Hofnar,

Je lis votre candidature. Et je vous prie d’accepter mes condoléances, pour ce qu’elles valent. J’ai conscience que ce ne doit pas être quelque chose de facile à vivre. J’espère cependant que vous ne nous écrivez pas sur le coup du chagrin, ni que vous pourriez regretter une telle décision dans le futur.

Vous vous dîtes vous-même probablement peu apte à être exemplaire au sein d’un groupe de combat. C’est pour cette raison que je désirerais vous rencontrer en personne dans les prochains jours, afin de pouvoir juger par moi-même ce qu’il en est. Je vous prierai donc de bien vouloir me faire part de vos disponibilités des jours à venir.

Cordialement,
W.

Monsieur,

Je vous remercie de votre attention à mon égard. Mais rassurez-vous, il n'est guère question de décision prise à la légère. Je ne fais pas ce choix sous le coup de l'émotion et malgré les récents évènements, chacun des mots présents dans ma précédente lettres étaient aussi sérieux qu'ils ne puissent l'être.

Quand à cette rencontre, j'ai échoué à Hurlevent il y a quelques jours de cela. Je suis à vôtre disposition, de jour ou de nuit, mais le plus tôt possible je l'espère.

Hofnar Barbe-Broigne.

Comme la première lettre, une traduction concise, mais fidèle au message original.